Leur corps ayant pris la parole à leur place

Installation vidéo et sonore

Durée : 60′ – créée en 2019

Je trouve que c’est bien de s’assumer avec des poils… Vive les poils !!

Samantha 

Les vikings avaient les cheveux longs et ça ne faisait pas d’eux des hommes pas virils

Dorian

Les hommes forts pleurent, sont sensibles… être une femme c’est dur, mais être une femme noire c’est encore plus dur !

Aicha

On est tous égaux donc je ne vois pas pourquoi on serait en dessous des hommes. On peut accomplir plein de trucs différents mais au final on a tous le même impact

Jade

Arthur Perole et Lynda Rahal (danseuse, performeuse) ont encadré des ateliers sur la thématique du genre et les possibilités de (re)définition d’une identité libre, singulière et collective, dans deux classes de collèges à Marseille et Draguignan. Soit une cinquantaine de jeunes de 11 à 14 ans issus de deux milieux socio-culturels différents mais pris dans un même élan générationnel. De rencontres en réflexions, de conversations en témoignages, le projet a évolué, donnant naissance à une mise en voix et en images réalisée par Tadeo Kohan (commissaire d’exposition) et Mujõ Production (son, images). Leur corps ayant pris la parole à leur place est une installation visuelle et sonore conçue comme un espace de déambulation…

« L’œuvre immersive interroge – à travers un flux de postures, de gestes, de danses et de mots – les manières de se montrer, de se présenter, de s’inventer face à l’autre. Concevoir l’identité dans un rapport de réciprocité entre regardé.e et regardeur.euse, élaborer une conscience de soi éprouvée par l’altérité.

Emprunté à un passage du roman d’Edouard Louis En finir avec Eddy Bellegueule, le titre de l’exposition fait référence à la révolte des corps, instrument de démonstration sociale à la fois intentionnel et échappant à la volonté. Leur corps ayant pris la parole à leur place s’intéresse ainsi à la manière dont les corps parlent parfois malgré nous : ces instants où les attitudes débordent les mots, dévoilent les inconscients, affirment des identités dans la finesse d’un geste involontaire, d’un regard ou d’un sourire discret, de la manche tiré d’un pull trop long. Les individus qui font face au public observent, parlent, attendent, dansent. La danse est ici centrale : témoin d’un rapport corporel entre l’intime et le public ». Tadeo Kohan

Distribution
Une exposition d’Arthur Perole
Avec la collaboration de Lynda Rahal
Commissaire : Tadeo Kohan
Avec la participation des élèves de la classe 403 du Collège Général Ferrié à Draguignan et de la classe 602 du Collège Edgar Quinet à Marseille.
Son et images : Mujō Production
Production : Sarah Benoliel
Administration : Anne Vion

Production : Compagnie F
Coproductions : KLAP Maison pour la danse // Théâtres en Dracénie

Mécénat : la Fondation BNP Paribas dans le cadre du programme Dream Up
Soutien :  la Fondation de France dans le cadre du programme Grandir en Culture

« L’exposition visuelle et sonore Leur corps ayant pris la parole à leur place du chorégraphe Arthur Perole n’a pas la prétention de dresser le portrait d’une génération. Elle en dit néanmoins beaucoup. Rapports filles-garçons, perception de la notion de genre, discriminations, religion, avenir, les adolescents y livrent leurs vérités. Avec spontanéité, pudeur, humour. (…) Par un dispositif d’écrans divers et d’enceintes, l’image se retrouve séparée du son.

« Cela permet d’écouter une parole sans la coller à un visage, explique Tadeo Kohan, commissaire de l’exposition. On leur a demandé de danser sur leur musique préférée. L’idée était de montrer comment les corps parlent malgré nous. On aperçoit aussi ce que les micro-détails disent de ce qu’on est. Le résultat est une mosaïque d’identités sans assignation ». Des paroles et des mouvements libérés voire libérateurs »

Zibeline 

Tournées passées

Saison 2019 – 2020

jeu 12 mars

KLAP Maison pour la danse dans le cadre du festival + DE GENRES MARSEILLE

Vernissage

jeu 26 mars

Théâtres en Dracenie dans le cadre du festival l’ImpruDanse DRAGUIGNAN

Annulé